Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Argile Rouge
17 octobre 2006

Le Père des Récits (FIN)

Une intuition commençait à prendre forme en mon esprit. En moi s’imposait l’image d’une plage sur laquelle déferlent des vagues. Je voyais la houle s’avancer depuis le large, ample, presque inquiétante, chargée, prête à enfanter ses rouleaux. Ceux ci naissaient sans que l’on puisse savoir à quel instant précis le dos voûté de la houle s’était relevé en cette crête avide qui toujours s’approchait. Puis elle même venait soudain mourir pour se répandre en un filet d’eau mince et rapide qui lui même finissait par mourir sur le sable. Cette cascade de transformation, c’était l’image mentale de cette autre cascade, celle du monde qui s’exprime dans le souffle du vent, dont la voix est révélée par ces murs vibrants, voix qui s’insinue en l’homme et que l’esprit transmue...N’étais-ce pas là l’origine de toute parole ? De tous les récits ? Oui...le Père des Récits entrevu par Calvino existait bel et bien. Il était là...tout près de moi. Invisible. Il respirait...

(Fin)

Publicité
Commentaires
F
Ces matinés, comme je les aime à froller la douleur du réveil et me cajoler sa boisson préférée. Telle une vague une gorgée, tel le vent les lumières aparaissent en douceur pour illuminé l'obscurité du matin. Ainsi rebroussant chemin vers le monde des rêves j'admire les passages de calmes et de bruits qui forment la chanson de la vie naissante avec ses paupières lourdes et son nez bouché. N'être en partage que le vagabond de nos souvenirs, reculer vers le mouvement de nos envies puis voir. Voir la relecture de notre visage encore éblouit par la beauté du jour et le plaisir de ne plus chercher. Théatre d'un appartement ne m'apartenant pas vraiment, tout est ici et j'y vis.
A
Ségolène sourire
S
Oui Argile, tous nos efforts viennent de cette necessité à mettre des mots devant l'infini et notre destiné. je lis le père des récits comme ce moment où, dans un appel d'air, il nous arrive de percevoir l'éphémère de nos vies en suspens entre l'infini grand et l'infiniment petit. Mais peut être n'est ce qu'une vue de mon esprit...
Publicité
Archives
Publicité