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Argile Rouge
20 janvier 2006

Lassitudes

C'est drôle comme chaque fois que je parle de moi, que je m'ouvre à quelqu'un sur mes interrogations les plus profondes, mes doutes, mes errances, mes angoisses... je ressens très vite une grande lassitude de moi même. Un écoeurement. L'autre veut m'aider mais ses mots me laissent encore plus las. Parce qu'il est si difficile de communiquer ce qu'on ressens. Je suis lassé de voir que l'autre répond à côté. Finalement je préfère que l'autre m'écoute sans se répandre en conseils. Cela me donne une conscience de ma petitesse, de mon empêtrement qui m'est trop insupportable. Parce qu'en général je sais bien ce qu'on me dit...et que ça ne change rien. Le savoir ne m'aide pas. Le blocage est ailleurs. Peut-être que je sais mais n'intègre pas? Et cela me semble souvent vain. Pas toujours, mais souvent. Il est si rare de trouver dans les mots de l'autre quelque chose qui vienne vraiment trouver une place dans notre parcours intérieur.

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Commentaires
B
et moi j'aimerais avoir une petite place dans ton parcours...<br /> "répond pas" travaille...<br /> et enlève ce commentaitre...!
K
Il est des interrogations qu'aucun conseil ne peut éclairer… des quêtes âpres à ne mener que par soi-même… C'est pas facile, on se sent seul, mais c'est comme ça.<br /> <br /> Puis, un jour, on devient philosophe, on devient assez humble pour se rendre compte qu'il n'existe pas de réponse à toutes les questions et, plus particulièrement, aux plus obsédantes.<br /> <br /> Le plus grand des philosophes, Socrate, aurait dit cela : "La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien."<br /> <br /> Avec une sensibilité comme la tienne, ne t'inquiète donc pas d'être un peu perdu, parfois. Cette déroute est le passage obligé vers une pensée complexe et aboutie…<br /> <br /> <br /> A méditer ;)
A
Tristana<br /> Vous avez raison. On a parfois, peut être le plus souvent, besoin seulement d'écoute. C'est aussi peut-être une forme de confiance que l'on place en l'autre lorsqu'on ne fait que l'écouter. <br /> <br /> Ninielor<br /> Oui, la tentation du repli est parfois grande, mais je pense qu'effectivement, c'est une erreur. Pour soi, parce qu'on a besin de sortir les choses de soi. Pour les autres, parce que le silence inquiète.
N
Ce que je vais dire ne va pas vraiment aider, mais je ressens la même chose, moi aussi, et cela me laisse assez désemparée. En vérité, il est difficile de trouver les mots justes, ceux qui pourraient aider et qui nous conviendraient. Je me demande parfois s'il ne vaut pas mieux tout garder pour soi plutôt que de demeurer avec ce désagréable sentiment d'être incompris ou même parfois pas tout à fait normal. Mais finalement, le plus important c'est peut-être de communiquer nos doutes et nos interrogations à ceux qu'on aimen même s'ils ne comprennent pas tout à fait. Ils essaient et ils sont là, essayant de nous soutenir à leur façon...
T
je disais cela sans amertume, on sait que "les conseilleurs ne sont pas les payeurs"... c'est important d'apprendre à écouter, juste écouter, sans se croire obligé de trouver une solution à la place de l'autre...
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